mercredi 7 juillet 2010

La fin justifie-t-elle les moyens?

"La Culture, un Produit comme les autres?" (28 juin 2010, ci-dessous) vantait les mérites des organisateurs d'événements footbalistiques de la conception à la diffusion du produit et de ses à côtés.
Le Monde.fr publie une réflexion intéressante du point de vue citoyen (Football : l'illusion pédagogique et politique

Les prétendues vertus du foot, qui seraient -tout aussi prétendument- pourries par l'argent ou les médias, n'en sont pas :
- Comme dans tout sport, l'action collective est orientée vers la défaite de l'adversaire. Elle ne peut donc servir de modèle social, éducatif ou politique.
- Au foot en particulier, les règles rendent la triche décisive. C'est la raison du succès du foot: dominer n'est pas gagner ; il est possible d'avoir des surprises. Le foot étant contre les valeurs des jours ordinaires, il doit être perçu comme un carnaval. Faire du football un enjeu politique ou éducatif est non seulement vain mais dangereux car illusoire.

Le développement suscite plusieurs remarques. Par exemple :

- La relation entre la méritocratie et l'action orientée vers la défaite de l'adversaire mériterait d'être approfondie : en effet, le méritant ne l'est-il pas nécessairement par rapport à un/des autre(s) ?
La question a été abordée lors des cafés citoyens du programme "Aux Arts, etc.", un participant ayant regretté le mode scolaire (le premier de classe l'est au détriment d'autres).
- L'homme a tendance à se grouper pour aboutir. Dans notre société, les associations de défense d'intérêts sont valorisées, comme l'expression d'un dynamisme et la marque d'une liberté d'opinion. Les démarches entreprenantes et entrepreneuriales sont pareillement considérées.
La société à laquelle B. Lefevre fait allusion est un idéal.
Faut-il promouvoir les valeurs idéales ou permettre au plus grand nombre de s'exercer aux pratiques en vigueur ?

Vous n'avez pas encore choisi de livre à emporter en vacances? Pourquoi ne pas (re)lire la Critique de la Raison Pratique d'Emmanuel Kant qui pose les jalons de l'éthique et de la philosophie morale ?

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