mercredi 1 février 2012

Alimentez la réflexion sur le bénévolat !

L’information diffusée par consoloisir.be, partenaire occasionnel de la Ville de Verviers dans ses actions muséales, pose une fois encore des questions essentielles sur le fonctionnement social actuel. Promoteur infatigable de l’accès gratuit aux collections d’art publiques (qui sont notre patrimoine commun), l’association de fait a coutume d’innover empiriquement en vue de la réalisation de son objectif. Parmi ses actions en cours, on pointera l’exemple louvaniste :
En collaboration avec Consoloisirs.be et le CRIOC, le «Musée de Louvain-La-Neuve» (appellation figurant sur le site de l’institution considérée) qui se décrit comme un ‘musée universitaire’ (sans doute eu égard à son mode de financement), organise ce 5 février 2012 une « fête des bénévoles ».
La question du bénévolat, qu’il soit total où indemnisé comme tel, se pose régulièrement, notamment dans le secteur culturel ou l’action des particuliers non rémunérés accompagne, enrichit, voire pallie les manques du service public.
En l’occurrence, l’association «Les Amis du Musée» (de LLN) est membre de l’asbl Fédération des Amis des Musées de Belgique, laquelle précise s’inscrire « dans la ligne de l’exercice de la fonction publique des musées ».
Sur le site internet du musée de LLN, l’association amicale développe son opinion en faveur de la culture, « facteur d’enrichissement personnel et collectif ». Le musée universitaire, en particulier, est décrit comme « appelé à jouer un rôle essentiel auprès des futures élites du pays ».
A Verviers...
En novembre dernier, lors d’une réunion sur la multi culturalité, des Verviétois ont constaté les limites à l’action culturelle du service public de proximité et proposé une solution, à tout le moins partielle, consistant à ce que les individus transmettent leur savoir bénévolement. Ainsi, par exemple, un galeriste s’est proposé d’initier le public à l’art contemporain, un travailleur social est disposé à entretenir les personnes intéressées de la communication non violente.
L’échevinat de la culture de la Ville de Verviers étudie la faisabilité d’un soutien/encadrement à un cycle de transmission bénévole du savoir, tenant compte que la démarche doit (pour reprendre la formulation de l’asbl précitée) « s’inscrire dans les lignes de l’exercice de la fonction publique », ce qui implique très concrètement un dialogue préalable entre les formateurs bénévoles et le service public afin que le message transmis véhicule bien des valeurs communes aux partenaires. A y regarder de près, il s’avère que des libertés devraient être prises par rapport aux spécificités du service public telles que continuité ou égalité de traitement, pour « une participation démocratique à la vie publique de notre pays ». La charte des amis des musées pourrait guider la réflexion de la Ville de Verviers.
Vos avis sur la question sont les bienvenus.

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