dimanche 2 juin 2013

Elle a écrit...(6)

Vingt ans que tu es parti
Et on voudrait que je t'oublie.

Il ne faut plus que je crie,
Cela pourrait déranger...qui?

On dit que le temps qui passe panse les blessures
Mais il n'est que pauvre suture.

Il faudrait que je t'extraie de mes pensées
Comme si la douleur ne m'avait pas éventrée.

Ta mort fut celle de mon insouciance
Ta naissance fut celle de ma souffrance.

Aussi vrai que tu ne vivras pas
Mon chagrin jamais ne disparaîtra.

Et qu'importe les incompréhensions,
Les gênes et les silences,
Les haussements d'épaule et les oublis,
Toi et moi à la vie resterons unis.
Camille Claudel, L'Implorante (davantage d'infos sur cette oeuvre ici)

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